5 octobre 2010 : OGM : A nouveau l’impasse ?

à télécharger

Paris, le 5 octobre 2010

Remise en cause de membres de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire, pétition, les OGM défrayent à nouveau la chronique. Pour les professionnels des semences et de la protection des plantes, le manque de courage politique risque de coûter cher à l’Europe et à son agriculture à moyen terme.

Alors que la Commission européenne tente depuis plusieurs mois de proposer des solutions sur le dossier des OGM, que la France dispose depuis déjà deux ans d’une loi où est inscrite la liberté de produire avec ou sans OGM, la situation reste toujours au point mort, faute de décision.

Ce manque de courage politique est un terreau propice à l’opprobre : en ne statuant jamais sur le sujet, le doute ; voire la suspicion s’installe forcément.

Pourtant, la réalité est la suivante :
- Les cultures OGM et les denrées alimentaires qui en proviennent font l’objet d’une évaluation scientifique la plus stricte à la fois au niveau européen et dans les Etats membres.
- Les OGM autorisés ont tous été jugés sans risques pour la santé et l’environnement
- Les OGM s’inscrivent dans la construction d’une agriculture durable : réduction de l’empreinte carbone, une adaptation nécessaire au changement climatique avec des nouvelles cultures plus tolérantes aux aléas tels que la sécheresse ou le froid, une augmentation des rendements sur une même surface voire moins de surface, ainsi qu’une moindre utilisation de fertilisants
- 77% des Européens, dont 76% de Français, sont favorables à l’utilisation des biotechnologies dans la production agricole (Eurobaromètre 2010)

Dans un contexte où l’agriculture doit faire face à l’enjeu de produire plus, mieux et avec moins de ressources, il est grand temps que les responsables politiques des différents Etats membres prennent leurs responsabilités et statuent sur ce sujet afin de donner aux agriculteurs européens et français tous les outils nécessaires à la construction d’une agriculture durable et compétitive.