Du coton Bt au Zimbabwe

Après le tabac, le coton est la seconde culture industrielle du Zimbabwe, où près de 70 % des récoltes proviennent de petites plantations.
Mais cette production cotonnière est gravement menacée par un parasite, le budworm, larve d'un papillon de nuit. Pour lutter contre cet insecte, les agriculteurs ont utilisé des insecticides mais ces traitements reviennent trop cher pour la majorité des exploitants (5 à 6 pulvérisations par an étant nécessaires).

Grâce aux biotechnologies, la culture du coton zimbabwéen peut connaître une forte progression. En effet, un gène issu d'un micro-organisme naturel, le "Bacillus thuringiensis" (Bt), est incorporé au génome des plantes de coton. Ce gène permet au coton de produire une protéine toxique pour la larve de papillon (qui l'ingère avec les tissus de la plante). Il est ainsi protégé spécifiquement des insectes visés, sans nuisance pour les autres êtres vivants (mammifères et autres insectes).

Comme elle est produite dans la plante, la protéine est protégée des facteurs climatiques et son efficacité dure plus longtemps que celle des traitements chimiques.

La culture de ce coton Bt dispense les agriculteurs de recourir aux insecticides,  ce qui fait baisser les coûts de production tout en augmentant les rendements.

Le gouvernement du Zimbabwe a admis la nécessité du recours au génie génétique et à la transgénèse. En ce sens, il a créé des bases légales afin d'encadrer l'emploi des plantes transgéniques et leur commercialisation. Il a également ouvert un institut de recherche en génie génétique qui se consacre spécifiquement aux problèmes nationaux.

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lois européennes

Tous les ogm sur les végétaux sont illégaux en France et en Europe en raison de la haute toxicité de contact et de pollution de l'eau et de l'environnement par les plantes qui les produisent. Ce sont des lois qui datent d'il y a moins de 10 ans. Elles concernent tous les aliments et les textiles, les arbres, les plantes d'ornement, fleurs, etc.