Décideurs politiques et médias

Luc Ferry - Philosophe et ex-ministre de l'Éducation

« Il faut aussi en finir avec la suspicion absurde qui pèse de manière irréfléchie sur les OGM en général. »
(01/03/2017 – Le Figaro)


Edouard BOURCIEU, conseiller commercial à la Commission européenne – 20 Minutes (17/01/2017)

« Le dialogue entre l’UE et le Canada sur les biotechnologies – et donc sur les OGM – existe depuis 2009 ! Le CETA ne crée rien de nouveau à ce sujet. […] La seule différence, c’est que ce dialogue portera sur l’ensemble des secteurs, et non plus seulement sur celui des biotechnologies. De toute façon, l’UE ne changera rien à sa réglementation sur les OGM comme elle n’a rien changé sur celle du bœuf aux hormones et ce, depuis plus de 30 ans. Tout simplement parce que nous estimons qu’il n’est pas dans notre intérêt et dans celui du consommateur de faire évoluer notre législation sur ces sujets. »


Gil RIVIERE-WEKSTEIN - Journaliste – Emission Europe 1 « Les OGM vous font-ils peur ? » – 01/07/2016

« Si on libérait les réglementations, nos 70 semenciers français feraient des OGM et il n’y aurait pas de monopole de Monsanto.»
http://www.europe1.fr/emissions/allo-jean-michel/les-ogm-vous-font-ils-peur-allo-jean-michel-01072016-2787859


Jean-Yves LE DEAUT – Député SER de Meurthe-et-Moselle, Président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) – La Revue du Trombinoscope

« Le premier constat indique que les cultures OGM ne présentent pas plus de risques environnementaux ou sanitaires que les cultures conventionnelles. C’est ce que j’avais déclaré dans ma contribution lors de la mission d’information que j’ai présidée en 2005 où je déclarais : « Il y a maintenant vingt ans que les premières plantes génétiquement modifiées ont été frabriquées. Pendant ces vingt ans, auncun risque sanitaire n’a pu être d émontré. (…) Jamais dans l’hitoire de l’alimenattion, aucun ingréduent n’a autant été étudié, observé, passé à la loupe. »


Jean BIZET- Sénateur Les Républicains de la Manche – La Revue du Trombinoscope

« La France n’a rien à craindre des OGM quand on sait que sa sécurité alimentaire est soumise à la surveillance la plus rigoureuse au monde, à la fois par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) de l’environnement et du travail (Anses). L’Académie américaine des sciences vient en outre de reconnaître que les cultures OGM ne présentaient pas plus de risques environnementaux et pour la santé que les récoltes conventionnelles. »


Anne-Yvonne LE DAIN – Députée SER de l’Hérault – La Revue du Trombinoscope

« Les services de la Commission européenne ont décidé de renvoyer la décision d’utiliser ou non des plantes ou des semences OGM (les vrais, ceux créés par usage du Bacillus thuregensis ou Agrobacterium) aux Etats membres. Certains pays vont les autoriser et d’autres non. La question de la « contamination » de l’environnement par ces plantes sera donc connue…grâce à ces cultures ‘grandeur nature », ce qui permettra enfin de comparer l’Europe au « reste du monde », où les cultures OGM (riz, colza, fleurs etc.) sont en extension constante en nombre d’hecxtares. »


François Fillon – Député de Paris – Source : Faire-Edition Albin Michel

« L’anathème qui frappe la recherche sur les OGM renvoie notre pays dans les ornières de l’histoire de la science. Le vent du progrès soufflera ailleurs. Soyons sûrs que d’autres pays se saisiront des chances que nous au- rons abandonnées. Nous aurions pu être les premiers, nous serons les derniers ».


Madeleine Allbright, Ancienne Secrétaire d’Etat (EU)

« Il y a des pays avec des populations qui souffrent de la faim qui, pour de multiples raisons ont décidé qu’ils n’utiliseront pas des plantes génétiquement modifiées (PGM). Pourtant il existe un consencus scientifique pour dire que les PGM accroissent les rendements et ne menacent pas la santé des hommes. Tant que cette position ne change pas, nous avons l’obligation morale d’utiliser ces innovations agricoles pour faire décroître la famine et accroître les bénéfices des agriculteurs dans les pays en développement. »


12 août 2015, lors du quatrième sommet sur la biosécurité, William Ruto, Vice-Président du Kenya  déclaré que son gouvernement comptait lever le moratoire, datant de 2012, sur l’importation d’organismes génétiquement modifiés dans le pays.


 « Le Kenya ne peut pas rester à la traîne, alors que le monde embrasse les biotechnologies à cause de craintes invisibles et de désinformation. (…) Tout ce qui est génétiquement modifié n’est pas forcément dangereux. ».


François Hollande, Président de la République, à la veille du Salon international de l’agriculture 2015

« La réalité c’est que les consommateurs, qu’ils soient français ou européens, sont hostiles aux OGM qui existent aujourd’hui. Ils les considèrent, à tort ou à raison, comme n’apportant pas d’avantages réels mais comportant au contraire des risques pour l’environnement ». Pour autant, « notre pays doit poursuivre son effort de recherche publique sur les biotechnologies, ce qui suppose que les chercheurs français puissent faire leur travail en toute sérénité et conserver une expertise sur ces technologies, de manière à éviter leur mauvais usage, voire dénoncer ceux qui les instrumentalisent »


Bill et Melinda Gates, Bruxelles, février 2015, lors d’une visite à Bruxelles 

« Un maïs transgénique résistant à la sécheresse, c’est aux africains de décider ce qui est bon pour leur économie ». Bill et Melinda Gates ont souligné que des innovations dans le secteur agricole étaient une solution potentielle à la dépendance et à la malnutrition dans les pays en développement. Selon la fondation, l'Afrique pourra atteindre la sécurité alimentaire d'ici 2030 grâce notamment aux OGM, les organismes génétiquement modifiés. Melinda Gates justifie : "Les pays africains sont les plus affectés par les changements climatiques. Ils vont donc pouvoir bénéficier de semences OGM plus résistantes à la sécheresse. Avec ces semences, les agriculteurs peuvent avoir 20 à 30% de rendement supplémentaire dans leur ferme. Nous pensons donc que c'est au Kenya, à la Tanzanie et à l'Afrique du Sud de décider si c'est bon pour leur économie ou non et si c'est la façon dont ils veulent nourrir leurs citoyens ».

Source Euractive : http://www.euractiv.fr/video/divergences-dopinion-sur-la-decision-de-lue-sur-les-ogm-dans-les-pays-en-developpement-312507


Manuel Valls, Premier Ministre, au Congrès de la FNSEA 2015

« Je veux que les chercheurs puissent travailler sereinement dans le domaine des biotechnologies. Une vigilance renforcée sera exercée pour que toutes les incursions dans les laboratoires et toutes les tentatives d'intimidation soient poursuivies. Dans ce pays, la recherche, l'innovation, le progrès doit pouvoir se faire dans la sérénité et la tranquillité, et jamais sous la menace ».

Source : lafranceagricole.fr


Jean-Paul Sawadogo, ex-ministre de l'agriculture et des ressources animales du Burkina Fasso

« Le Burkina a fait un pari technologique tout en prenant des mesures de précaution. Et le bilan des OGM est très positif. Aujourd'hui, nos voisins se rendent compte que notre production s'est améliorée, en quantité mais aussi en qualité. Ils viennent même étudier nos méthodes de culture. »


Jean Tirole, Prix Nobel d'économie 2014 (lors d'une interview accordée à Europe 1) - 14 octobre 2014

" Pour pouvoir faire concurrence aux pays étrangers, il faudra que nous ayons nos entreprises de biotechnologies, nos Google...toutes ces entreprises qui créent des emplois et de la richesse dans le pays"


Luc Chatel, Député de la Haute-Marne, ancien ministre de l’Education nationale, Président de France Moderne et Humaniste  - 15 avril 2014

“ Vouloir interdire la culture des OGM, c’est priver la France, première puissance agricole d’Europe, de possibilités de développement majeures. Les biotechnologies végétales sont un secteur clé pour la France, premier exportateur mondial de semences, qui réalise dans ce domaine 3 milliards € de chiffre d’affaires annuels. Permettre la recherche sur ces biotechnologies végétales permettrait de maintenir cette compétitivité française.”


Toni Borg, Commissaire européen à la santé depuis 2012 (lors d’une interview accordée au Monde.fr) - Avril 2014

Quelle réponse apporte le projet de nouveau règlement défendu par la Commission depuis 2010 mais longtemps combattu par la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ?


“ Il est basé sur le principe de subsidiarité, c'est-à-dire que chaque Etat aura davantage de pouvoir pour interdire la culture d'un OGM sur son territoire. Selon ce projet, si un OGM n'est pas autorisé à la culture, ce sera « non » pour l'ensemble des Etats membres. Mais s'il est autorisé, ce ne sera pas pour autant « oui » pour tout le monde. Chaque pays pourra décider d'interdire cet OGM sur tout ou partie de son territoire en s'appuyant sur des motifs socio-économiques ou d'aménagement du territoire, et non plus uniquement sur des raisons liées à l'environnement et à la santé, comme c'est le cas aujourd'hui.”

 


Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de la Recherche et de la Technologie, ancien ministre de la Recherche et de l'Industrie, ancien ministre de l'Education nationale, Alain Juppé, ancien Premier ministre et Michel Rocard, ancien Premier ministre - 14 octobre 2013

« De plus en plus de scientifiques sont pris à partie personnellement s’ils osent aborder publiquement et de façon non idéologique, des questions portant sur les OGM, les ondes électromagnétiques, […]. La France est dans une situation difficile du fait de sa perte de compétitivité au niveau européen comme mondial. Comment imaginer que nous puissions remonter la pente sans innover ? Comment innover si la liberté de créer est constamment remise en cause et si la méfiance envers les chercheurs et les inventeurs est généralisée, alors que l’on pourrait, au contraire, s’attendre à voir encourager nos champions ? Il ne s’agit pas de donner le pouvoir aux scientifiques mais de donner aux pouvoirs publics et à nos concitoyens les éléments nécessaires à la prise de décision.
Nous appelons donc solennellement les médias et les femmes et hommes politiques à exiger que les débats publics vraiment ouverts et contradictoires puissent avoir lieu ».


Julie Girling, membre de la comission agriculture du parlement Européen - 12 juin 2013

« Il faut sortir de la spirale du principe de précaution sur les sujets OGM, car il nuit à la compétitivité industrielle.Les ONG de défense de l’environnement sont trop écoutées par la commission parlementaire environnement et santé au détriment des industriels ».


Dc Akinwumi Adesina, Ministre de l'agricultureet du développement rural du Nigéria  - 27 mai 2013

« Nous sommes un gouvernement très pro-technologie. Nous devons nourrir tellement de gens avec notre agriculture, que nous avons besoin d’utiliser une technologie de dernier cri. La biotechnologie pourrait nous permettre de combattre toute une série de parasites et de maladies.  Nous avons décidé de révolutionner le secteur agricole au Nigeria. Nous voulons une agriculture qui soit commerciale, pour avoir plus de revenus et la biotechnologie va nous aider. Notre idée est d’industrialiser le secteur afin de devenir un acteur sur le marché mondial ».


Le Bureau du commerce extérieur américain (USTR) - 1er avril 2013

Le Bureau au commerce extérieur américain (USTR), estime que la l’égislation européenne sur les OGM constitue un frein important aux échanges entre les Etats-Unis et l’UE. Cette question doit être discutée dans le cadre des négociations sur l'accord de libre-échange transatlantique.  « Cette réglementation en matière d’importation de produits OGM est jugée lourde et inutile, conduisant à des retards dans l’approbation de nouveaux produits OGM alors que l’Autorité Européenne de sécurité des aliments (EFSA) émet des avis positifs ».


M. Chen, responsable du bureau des questions rurales du gouvernement central chinois - 18 mars 2013

« La Chine est un grand pays producteur d’OGM et un très grand importateur ». Le pays ne produit que 14 millions de tonnes de soja génétiquement modifié chaque année alors que la demande dépasse les 70 millions de tonnes. « Dans ces conditions, l’import d’OGM va nécessairement continuer dans le futur » a précisé Monsieur Chen. Il a notamment rappelé qu’aucun scientifique n’a pu présenter d’arguments assez convaincants quant à la dangerosité des OGM pour l’être humain. Ainsi, il a souligné que le soja importé génétiquement modifié est prévu pour la production d’huile et non une consommation directe.


Rafael Correa, Président de l'Equateur - 25 janvier 2013

Rafael Correa, président de l’Equateur a déclaré avoir commis une « erreur dans la constitution » en interdisant les cultures OGM. Il a d’ailleurs indiqué qu’il les relancera pour lutter contre la pauvreté si il est réélu président en février : « Les semences génétiquement modifiées peuvent quadrupler la production et tirer de la misère les couches les plus pauvres ». Rappelons que si la culture d’OGM est interdite en Equateur, l’importation de produits qui en contiennent ne l’est pas.


Bernard Debré, Député de Paris - 17 janvier 2013

Dans son nouveau livre «  Des savants et des dieux », Bernard Debré déclare que les OGM pourraient améliorer les conditions de vie de certains pays : « Les OGM seront la source d’immenses bienfaits : la malnutrition disparaîtra ». Il ajoute également que « les OGM les plus répandus et les plus anciens font l’objet d’expérimentation prouvant qu’ils ne présentent pas de danger pour l’homme et pour l’environnement ».


Mark Lynas, écrivain et militant écologiste britannique - 3 janvier 2013

Lors d’une conférence sur l’agriculture à Oxford, Mark Lynas, militant anti-OGM, a confessé « je suis désolé d'avoir contribué à lancer le mouvement anti-OGM au milieu des années 1990, et d'avoir ainsi contribué à diaboliser une option technologique importante qui peut être utilisée au profit de l'environnement». Il a notamment déclaré : « J’avais supposé que ça augmentait l’utilisation des produits phyto. Il s’est avéré que le coton et le maïs résistant aux insectes ont besoin de moins d’insecticides. J’avais supposé que les OGM profitaient seulement aux grandes entreprises. Il s’est avéré que des milliards de dollars de bénéfices sont revenus aux agriculteurs, ayant besoin de moins d’intrants. J’avais supposé que la technologie Terminator dérobait aux agriculteurs le droit de garder les semences. Il s’est avéré que c’était le cas des hybrides depuis bien longtemps, et que Terminator n’a jamais eu lieu. J’avais supposé que personne ne voulait des OGM. En fait, ce qui s’est passé, c’est que le coton Bt a été piraté en Inde et le soja RoundUp Ready au Brésil, tant les agriculteurs avaient hâte de les utiliser. J’avais supposé que les OGM étaient dangereux.»


Luc Ferry, écrivain, professeur de philosophie, ancien ministre - Juillet 2012

Quels enseignements tirer de la très médiatique affaire Séralini ? Les politiques ont-il joué leur rôle ? Une société peut-elle progresser si ses orientations sont uniquement dictées par la peur ? Luc Ferry prend du recul et ne mâche pas ses mots !


Fréderic Vincent, porte-parole du commissaire à la Santé John Dalli, en charge du dossier des OGM - Mai 2012

Il donne son avis sur la proposition Danoise qui pourrait permettre aux Etats-membres de suspendre la culture des OGM sans devoir évoquer des justificatifs scientifiques.

« Jusqu’à présent, cette proposition qui apporte une solution politique à un imbroglio juridique sans fin a été rejetée par un groupe de pays et notamment par la France, au motif que les règles ne seraient plus les mêmes pour tous les pays au sein de l’Union. Un changement de position du nouveau gouvernement français pourrait faire basculer la majorité qualifiée et permettre à la proposition de la Commission d’être adoptée »


Katia Abreu, sénatrice au Brésil - Juin 2012

« Compte tenu de l'influence de Paris sur les questions agricoles en Europe, il est essentiel d'avoir une stratégie de communication ciblée en direction des Français. »

« Dans notre climat tropical humide, l'utilisation des organismes génétiquement modifiés est une nécessité qui, en outre, présente l'avantage de réduire drastiquement le recours aux pesticides polluants »

« Notre potentiel agricole est considérable. Grâce aux améliorations technologiques constantes, aux progrès dans la traçabilité et aux investissements énormes, le Brésil peut facilement doubler ou tripler sa production actuelle d'ici à quelques années. »


L’avis des candidats à la présidentielle : Faut-il écarter définitivement les OGM ? - Avril 2012

François Hollande
« Ne pas arrêter les recherches sur les OGM, pour peu qu'elles soient protégées et menées par un organisme officiel, tel que l'Inra. »

Nicolas Sarkozy
« L'engagement de ne pas cultiver le maïs Monsanto 810 a été tenu tout au long du quinquennat, malgré les décisions contraires du Conseil d'Etat et de la Commission européenne. En revanche, la recherche sur les biotechnologies s'est poursuivie. »


Nguyên Tri Ngoc, directeur du Département des cultures, relevant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural du Vietnam – Octobre 2011

« Notre production annuelle de maïs est de quatre millions de tonnes alors que l'élevage en consomme 5,5 millions de tonnes, ce qui nous oblige à en importer pour 500 millions de dollars. Cultiver du maïs transgénique à grande échelle permettra au Vietnam de limiter ses importations. C'est la même réflexion qui nous pousse aussi à envisager la culture du soja génétiquement modifié dès 2013-2014. »


Robert W. Ogburn, consul général adjoint des États-Unis à Ho Chi Minh-Ville - Août 2011

Le 16 août 2011, à l’occasion du colloque sur les "Biotechnologies au Vietnam : orientations de développement" organisé à Can Tho (Sud) par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural en coopération avec l'ambassade des États-Unis et l'Université de Can Tho :

« L'application des biotechnologies dans l'agriculture permet de faire face à l'élévation de la salinité, à la sécheresse, à un climat plus rigoureux, ainsi qu'aux insectes. L'application de ces biotechnologies au sein du delta du Mékong et plus généralement dans tout le Vietnam donne des perspectives de notable amélioration du rendement des cultures et donc des revenus des agriculteurs, de garantie de la sécurité alimentaire localement, nationalement comme mondialement, ainsi que d'une meilleure adaptation aux conséquences du changement climatique. »


Claude Allègre, ancien Ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie – Juin 2011

« Dans l’activité agricole, il est impératif d’utiliser des plantes, en particulier des variétés de maïs, qui nécessitent moins d’eau ou poussent dans l’eau saumâtre. Bien sûr, ces variétés sont obtenues par les techniques du génie génétique, les fameux OGM, une technologie qui se répand dans le monde à grande vitesse mais que l’on continue à interdire en France pour permettre à M. José Bové de faire fructifier son jardin politique !

Le paradoxe est que ces techniques de génétique agricole ont été inventées en France et en Belgique bien avant que les Américains ne les adoptent. Leurs fabricants de semences en tirent désormais des bénéfices économiques importants, car les OGM envahissent le monde pour la raison simple que leurs rendements sont supérieurs aux techniques traditionnelles et donc, les prix des produits agricoles inférieurs. Va-t-on, pour des préjugés que rien ne justifie, ni scientifiquement, ni médicalement, continuer à sacrifier notre agriculture, la plus performante d’Europe, et en même temps, une industrie agroalimentaire qui est notre second poste dans la balance des paiements ? »  (Le Point 2 juin 2011)


Roger Beachy, directeur du National Institute of Food and Agriculture (NIFA) - Mai 2011

« Il faut expliquer la finalité des travaux sur les OGM, montrer ce qui est bon pour l'environnement, la qualité des productions, etc. »


Eric Le Boucher, Directeur de la rédaction Enjeux-Les Echos – Mars 2010

« C'est un peu regrettable de voir que, sur les OGM, la seule façon de sortir de l'immobilisme consiste à couper l'Europe en deux : chacun fera comme il l'entend. On aura d'un côté les pays "précautionneux", les inquiets de la science, refusant les OGM comme les nanotechnologies, avec, poitrine nue en avant, la fière France "qui montre l'exemple au monde entier" (comme à Copenhague!). Et l'autre, la majorité des Etats membres qui, plus modestes, vont cultiver des OGM et nous les vendre. »  (Les Echos 5 mars 2010)


Bruno Le Maire, Ministre de l'Agriculture - Mai 2010

« Je viens de signer l'autorisation d'essais de vignes OGM en plein champ, en accord avec Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Écologie. Nous avons pris cette décision majeure sur la base de l'avis positif des deux collèges du Haut conseil des biotechnologies. Nous allons poursuivre les recherches. Pour continuer à produire en respectant l'environnement, nous avons besoin de la recherche. »


 

Pierre Corbeil, Ministre de l’Agriculture au Québec - Avril 2010

Pierre Corbeil le ministre de l’Agriculture du Québec, déclare que « rendre obligatoire l’étiquetage des aliments contenant des organismes génétiquement modifiés est une opération fort complexe […] qui va bien au-delà de la simple apposition d’une étiquette sur un produit. De plus, l’obligation de cet étiquetage aurait des impacts non seulement sur les grandes industries mais également sur certaines de nos petites entreprises de transformation alimentaire ». Il ajoute : « Le ministère de l’Agriculture […] doit agir avec prudence et prendre en considération non seulement les attentes des consommateurs mais également celles de l’industrie et de ses partenaires commerciaux »

Commentaires

Manque-t-il un gène de sagesse aux humains?

Le simple fait d'affirmer la nécessité des OGM est un aveu de l'impasse dans laquelle nous sommes. Les OGM devraient être une possibilité et non une nécessité. Le principe de précaution pourrait alors être respecté sans problème. Les OGM peuvent repousser la généralisation des symptômes et conséquences de nos pratiques destructrices et déséquilibrantes mais ça ne peut qu'aggraver le problème à long terme tant que la source du problème continuera de grandir : la surpopulation et la surconsommation.