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Paris, le 18 octobre 2010
Proposition de la Commission européenne recalée par les États membres, loi OGM inapplicable en France, les professionnels des semences et de la protection des plantes s’inquietent des conséquences à court et moyen termes de l’indécision politique.
L’Europe importe des OGM en quantité, mais tous les agriculteurs européens ne peuvent toujours pas en produire. De même, alors que la France dispose d’une loi instaurant la liberté de choix de produire et de consommer avec ou sans OGM, les députés Antoine Herth et Germinal Peiro ont constaté, dans leur rapport du 6 octobre, qu’elle n’était toujours pas applicable, 2 ans après sa promulgation.
Cet état des lieux témoigne de la situation paradoxale dans laquelle se trouve aujourd’hui le dossier des OGM. Une situation dont les conséquences sont déjà préjudiciables en France et en Europe : distorsions de concurrence entre agriculteurs des différents États Membres et
avec les agriculteurs des pays tiers, délocalisation de la recherche hors de l’Europe, perte de compétitivité, retard dans l’innovation et perte d’expertise.
Pourtant l’agriculture est un des secteurs clés pour répondre aux enjeux liés aux changements climatiques, à la diminution des ressources naturelles, à la croissance de la population et à la nécessaire augmentation des ressources alimentaires pour la nourrir. C’est aujourd’hui que les
réponses à ces enjeux doivent être mises en place.
Les OGM font partie de ces solutions. Ils ont été adoptés par des millions d’agriculteurs dans le monde. Ils ont fait la preuve de leur sécurité ainsi que de leur utilité et s’inscrivent dans la construction d’une agriculture à la fois durable et compétitive. Il est urgent de prendre des décisions et de sortir de l’impasse afin de permettre aux agriculteurs français et européens de rester parmi les leaders mondiaux de leur secteur d’activité.
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