Les OGM

Qu’est-ce qu’un OGM ?

Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme (animal, végétal, bactérie) dont on a modifié le patrimoine génétique (ensemble de gènes) pour lui conférer une caractéristique nouvelle. Cette modification est réalisée en utilisant une combinaison de techniques de « génie génétique » et de culture in vitro. Ces techniques permettent de transférer des gènes sélectionnés d'un organisme vivant à un autre, y compris entre des espèces différentes, par exemple : de la tomate vers le maïs.

A quoi servent les plantes génétiquement modifiées ?

Les premières plantes biotechnologiques ont été modifiées pour bénéficier d’avantages agronomiques permettant :

Les OGM sont-ils dangereux pour la santé ?

La modification génétique des plantes ne fait que s’inscrire dans la continuité de la sélection des espèces végétales pratiquée depuis les débuts de l’agriculture – il y a environ 8000 ans - et qui vise à enrichir le patrimoine génétique de variétés nouvelles utiles pour nourrir et vêtir une population croissante. Le génie génétique s’inscrit dans cette amélioration des plantes en élargissant la gamme des outils à disposition des agriculteurs.

Quelle est la place des cultures OGM dans le monde ?

181,5 millions d’hectares de cultures OGM ont été cultivés en 2014 dans le monde. Les cultures OGM représentent entre environ 10% des surfaces agricoles de la planète. 28 pays en cultivent notamment les Etats-Unis, l’Argentine, le Brésil ou encore le Canada, les plus gros producteurs. En Europe, l’Espagne, la Roumanie et la Slovaquie en cultivent également. Depuis 2013, un soja résistant aux insectes et tolérants à un herbicide a été planté. Depuis 18 ans, la culture des plantes biotechnologiques est présente à travers le monde.

Quelle est la situation des OGM en France ?

S’agissant de la France, il faut bien distinguer la culture commerciale et la culture expérimentale. Depuis le moratoire de février 2008, la France a interdit la culture du maïs MON810 résistant aux insectes ravageurs, seule plante biotechnologique autorisée à la culture à des fins commerciales dans l’Union européenne.

Les essais en plein champ sont-ils indispensables ?

Les essais en champs constituent une étape essentielle dans la recherche agronomique : ils permettent en effet de valider dans des conditions réelles de culture les résultats obtenus en serre afin d’évaluer comment la plante interagit avec l'environnement qui l'entoure.

Ces essais sont-ils contrôlés ?

Les essais expérimentaux sont soumis à une réglementation où chaque acteur (ministère de l’Agriculture, ministère de l’Ecologie, Haut Conseil des Biotechnologies et services régionaux de la protection des végétaux) a un rôle bien défini.
En effet les autorisations sont accordées au terme d’une évaluation scientifique menée au cas par cas pour chaque nouvel OGM soumis aux autorités. Cette évaluation porte, entre autres choses, sur l’impact dans l’environnement et les risques pour la santé humaine.  

Au niveau local, quels sont les moyens dont disposent les élus pour s’informer sur les expérimentations ?

Depuis la loi de 2008, les collectivités territoriales participent pleinement aux autorisations expérimentales puisqu’elles sont représentées au sein du Haut conseil des biotechnologies. Elles disposent ainsi d’un représentant de l’Association des maires de France, un représentant de l’Association des départements de France et un représentant de l’association des régions de France.

Y a-t-il un risque de dissémination des cultures OGM vers des cultures biologiques ou conventionnelles ?

Le respect de bonnes pratiques par l’agriculteur (lorsqu’il sème, récolte et stocke) permet d’éviter une dissémination accidentelle d’OGM vers d’autres cultures. Ces bonnes pratiques agricoles sont : la gestion parcellaire et les mesures pour limiter la dissémination du pollen, la délimitation de zones tampon, la maîtrise des repousses, le suivi qualité pour éviter les mélanges… Le respect de ces pratiques permet ce que l’on appelle la « coexistence » entre cultures OGM, conventionnelles et « bios ».

A quoi correspond le seuil européen de 0,9 % de présence OGM dans les aliments ?

Dans la nature, la pureté absolue n’existe pas. Les mélanges croisés fortuits entre différents types de productions agricoles ont toujours existé : ils peuvent provenir de la présence d'impuretés dans les semences, d'une dissémination de pollen d'une culture vers une autre, de pratiques de stockage des récoltes et de transport…