A quoi servent les plantes génétiquement modifiées ?

Les premières plantes biotechnologiques ont été modifiées pour bénéficier d’avantages agronomiques permettant :

-    De lutter efficacement contre certains insectes nuisibles (ravageurs) détruisant les cultures.
-    De résister à certaines maladies, notamment celles qui sont provoquées par des champignons, et qui conduisent dans certains cas à l’apparition de substances potentiellement dangereuses dans l’alimentation, comme les mycotoxines des céréales et du maïs.
-    De résister à des virus qui peuvent ravager toute une récolte comme dans les vignes atteintes de court-noué.
-    De résister aux herbicides afin de mieux maîtriser les mauvaises herbes qui concurrencent la culture.

Les plantes biotechnologiques permettent également :

-    D’améliorer les qualités nutritives des aliments : par exemple, des recherches visent à mettre au point des plantes enrichies en acides gras oméga 3 (contribuant à la prévention des maladies cardio-vasculaires), en acides aminés, en fer, ou encore en vitamines (palliant aux carences alimentaires).
-    De prévenir ou traiter certaines pathologies. Actuellement en développement, elles permettront notamment la synthèse de molécules à visées thérapeutiques (anticorps, vaccins, hormones).

Les plantes biotechnologiques peuvent contribuer, avec d’autres pratiques, à certains défis majeurs :

-    Préserver la fertilité des sols : l’utilisation de plantes biotechnologiques en agriculture concourt au respect et au maintien de la fertilité en favorisant notamment des pratiques culturales sans labour et une utilisation raisonnée des produits phytopharmaceutiques. La réduction du labour permet de freiner l’érosion des sols, d’améliorer leur stabilité, de préserver l’habitat naturel de la faune et de la microfaune/flore du sol et de limiter l’émission des gaz à effet de serre.
-    Protéger l’environnement : les chercheurs développent aujourd’hui des plantes capables de mieux résister à la sécheresse ou à la salinité, permettant ainsi de mieux gérer les disponibilités en eau. À terme, cela permettra également de cultiver des sols particulièrement arides ou salinisés.
-    Mieux répondre à la demande alimentaire mondiale en croissance : en augmentant la productivité tout en réduisant les « intrants » (énergie, engrais, produits phytopharmaceutiques), les plantes biotechnologiques représentent, parmi d’autres techniques, un véritable potentiel pour atteindre cet objectif.
-    Préserver la biodiversité : les cultures biotechnologiques peuvent augmenter les rendements sur des surfaces cultivables qui sont limitées, et donc mieux répondre à la demande alimentaire et non-alimentaire. Sur des sols agricoles limités, cela permet ainsi d’éviter le développement de cultures au détriment de zones riches en biodiversité : par exemple les forêts ou les zones humides.