Foire Aux Questions - OGM & Agronomie

En 2014, aux Etats-Unis, 73,1 millions d’hectares ont été cultivés en plantes transgéniques. Les principales espèces étant le soja, le maïs, le coton, le colza, la courge, la papaye, la luzerne et la betterave à sucre.

La pyrale est un insecte qui cause jusqu'à 30 % de pertes dans les récoltes de maïs. Sa larve est le ravageur le plus redouté dans la culture du maïs.

En France, la pyrale infeste 70 % des surfaces de maïs grain cultivé, soit 1 million d'hectares - causant une perte de 315 millions de francs, soit plus de 48 millions d'euros.

A peine éclose, la larve de la pyrale s'introduit dans la tige du maïs et progresse dans la plante en se nourrissant de ses tissus : le maïs ainsi affaibli ne se développe plus normalement.

Pour combattre la pyrale, les agriculteurs consacrent un budget important aux produits phytosanitaires ; mais leur efficacité reste limitée car une fois dans la tige, la larve est protégée des insecticides.

Trouver des solutions efficaces à la lutte contre la pyrale correspond donc à une réelle demande de la filière agricole. Dès les années 80, des recherches ont été engagées en ce sens. Elles ont abouti à la création du maïs Bt, dont la particularité est d'être résistante à ces insectes ravageurs.

La pyrale succombe en effet au Bacillus thuringiensis (d'où Bt), bactérie naturellement présente en très grande quantité dans le sol. Elle possède un mode d'action bien spécifique des insectes ciblés et les informations médicales acquises jusqu'à aujourd'hui, ont démontré son innocuité pour l'homme.

Cette bactérie produit une protéine insecticide affectant la pyrale. En intégrant le gène codant de cette protéine dans le capital génétique du maïs, la plante s'auto-protège. La production de cette toxine insecticide par la plante transgénique est constante, tout au long du cycle de vie de celle-ci. Dès que la pyrale dévore la feuille, la protéine Bt attaque irrémédiablement son système digestif et l'insecte meurt rapidement.