OGM et pays en voie de développement

Les pays en développement sont confrontés à de nombreux défis dont le principal est la lutte pour la sécurité alimentaire. Pour beaucoup, l'objectif de l'autonomie alimentaire est compromis par un taux de croissance démographique bien supérieur à celui de la production de nourriture. Un facteur auquel s'ajoutent des moyens limités, l'absence de technologie, l'appauvrissement de la diversité biologique et la dégradation de l'environnement...
L'emploi du génie génétique et de la transgénèse peut ouvrir de nouvelles voies porteuses de développement. Il permettrait de sauvegarder la diversité biologique, de protéger les cultures et de conserver un environnement pérenne.

Commentaires

Propos éronés

Bonjour,

vous écrivez dans votre article OGM et pays en voie de développement que le génies génétique permettrait de sauvegarder la diversité biologique, c'est malheureusement faux: La culture OGM se base sur un type de variété cultivé sur plusieurs hectares! il ne garantie en aucun cas la diversité biologique d'un pays... Pour preuve, nous pouvons remarquer que la seule variété de soja cultivée aux USA est le soja Round up Ready qui est cultivé sur plusieurs milliers d'hectares, engloutissant toute activité biologique par l'utilisation massive du pesticide Round up. Vous prétendez donc vouloir sauvegarder la diversité biologique des pays en développement et pour ce faire introduire une variété unique pour chaque type de culture (à la manière du coton BT en Inde).

En plus de ne garantir en aucun cas la biodiversité, les OGMs l'endomagent profondément. En effet, ils ont comme particularité qu'ils "contaminent" les possibles variété environantes non-OGM: pour exemple, un champ de maïs MON 863 (ogm) placé à proximité (moins d'1km) d'une culture d'excellent "Country Gentleman" (maïs résistant et d'excellente saveur américain) le  pollinisera et provoquera une forte dégénérescence à la variété la rendant OGM elle aussi. C'est ainsi que Monsanto procède pour aservir la paysanerie du monde entier et pour, contrairement à ce que vous insinuez, empêcher la souveraineté alimentaire de tout pays qui utiliserait ses semences, car il est interdit de récupérer ses semences OGMs d'une année sur l'autre! il faut les racheter à Monsanto et ses distributeurs, ça et tout l'engrais et les pesticides qui vont avec.

Non contents d'affirmer haut et fort que l'occident produit largement assez pour garantir son autosuffisance, qu'il, avec la chimie et la technologie agricole, a réussi a augmenter ses rendements alors que le Tiers monde reste dans un marasme économique (causé, je vous le rappelle, par la colonisation et la dette économique infinie qu'il doit verser à ses anciens tortionaires), vous prétendez que nous avons les moyens de garantir une souveraineté alimentaire hors paire aux pays en voie de développement? Alors que nous ne réussissons pas nous même à satisfaire une consommation et une demande de confort toujours grandissante?

Je pense qu'il faudrait se questionner sur notre système économique et agronomique actuel avant de l'insufler à une population qui porte encore les plaies de nos coups de fouets. Une transition difficile s'amorce, nous devons renoncer à un confort abrutissant et un bitume dépaysant pour revenir à un mode de culture sans engrais ni pesticides où la biodiversité permettrait, comme c'était le cas il y a une centaine d'années, d'alimenter les populations à l'échelle des villes et villages. Je prone ainsi:
-le retour aux anciennes variétés, fruits de longues années d'expérimentations paysanes grandioses et remarquables.
-l'utilisation du BRF, qui permettrait de minimiser l'irrigation et de redonner vie aux sols morts suite à l'utilisation massive d'engrais et de pesticides
-Le retour aux jardins individuels, vraie alternative aux immenses exploiations agricoles et à la dépendance alimentaire.

Je ne pense pas que j'ai réussi à vous convaincre, mais je vous prie de tout coeur d'essayer de penser autrement et de vous remettre en question, nous vivons tous sur la même planète, tachons d'embrasser le monde que la nature nous a donné au lieu de le détruire systématiquement.

Virgile Monge

 

Webmaster : Sur le point de la biodiversité, les biotechnologies végétales permettent de préserver et de développer la biodiversité cultivée car elles visent à créer de nouvelles variétés de plantes à partir du matériel génétique présent dans la nature. En permettant d’accéder à des ressources génétiques plus larges, les sélectionneurs peuvent proposer des variétés répondant à des besoins encore plus spécifiques, que ce soit en réponse aux problèmatiques agronomiques des agriculteurs ou aux besoins pour les industriels de l’agroalimentaire par exemple. Vous retrouverez de nombreux exemples d’applications des plantes génétiquement modifiées dans les rubriques « les OGM et … ».

En ce qui concerne spécifiquement la question de la pollinisation croisée entre cultures de plantes génétiquement modifiées et les cultures conventionnelles, de nombreuses études existent à ce sujet. Vous pourrez trouver des études dans la partie « tout savoir », « études et rapports ». ces rapports présentent les études qui ont été réalisées afin d’assurer la coexistence entre les filières.

Enfin, en ce qui concerne le développement de l’agriculture dans les pays en voie de développement, les biotechnologies végétales peuvent être un outil pour les sélectionneurs afin de sélectionner de nouvelles variétés adaptées à des conditions agroclimatiques bien spécifiques. Vous pourrez retrouver de nombreux exemples dans la rubrique « OGM et pays en voie de développement ».

Concernant l’impact des cultures utilisant des plantes résistantes à un herbicide, vous trouverez également sur le site des études dans la rubrique « tout savoir » puis « études et rapports ». Je vous invite notamment à consulter l'étude "GM crops: global socio-economic and environmental impacts 1996-2007" qui analyse une décennie de cultures biotechnologiques et conclut que « l’adoption de cultures génétiquement modifiées et tolérantes aux herbicides a souvent facilité le passage à un travail de conservation du sol sans labour. Les cultivateurs ayant adopté cette pratique ont simplifié ce travail tout en prévenant l’érosion et la dégradation du sol ». Dans ces conditions, la limitation du recours au tracteur et la réduction de la pratique du labour induites ont permis une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre : une économie évaluée en dix ans à 8,053 millions de kg de CO2, ce qui équivaut à retirer 3,6 millions de véhicules de la circulation.

Je vous remercie de l'intérêt que vous portez aux OGM et de votre contribution aux échanges