La prévention des maladies cardio-vasculaires

Les maladies cardio-vasculaires constituent un réel problème de santé publique dans les pays développés, essentiellement en Europe et en Amérique du Nord.

Ainsi, les plaques d'athéromes qui obstruent les vaisseaux sont-elles dues à une agrégation de plaquettes sanguines dans la paroi des artères, en présence de cholestérol. Le dépôt de ce cholestérol étant favorisé par une alimentation riche en acides gras saturés.

Des recherches épidémiologiques ont révélé une moindre fréquence de ces maladies dans les pays méridionaux adoptant le régime alimentaire "crétois" - essentiellement caractérisé par une alimentation à base de fruits, de légumes et d'huile d'olive. Cette dernière qui contient très peu d'acides gras saturés, présente un grand intérêt dans le cadre de la prévention cardio-vasculaire.

Des résultats intéressants ont été obtenus par transgénèse dans différentes espèces. De nouvelles lignées ont ainsi été réalisées avec des compositions en huiles bien différentes des produits conventionnels.

Un soja a été enrichi en acide oléique, acide gras mono-insaturé. Il est déjà autorisé aux Etats-Unis.

Quant au colza, l'inhibition ou l'addition de gènes à l'origine de certaines enzymes, a permis la création :

  • de lignées appauvries en acide linoléique et à très haute teneur en acide oléique. Mais dans l'état actuel des recherches, les plantes demeurent très sensibles au froid ;
  • de lignées très riches en acide érucique (taux atteint actuellement : 50 à 55 %) pour un usage non alimentaire (lipochimie) ;
  • de lignées enrichies en acide laurique, très recherchées dans la saponification et la confiserie.

Amélioration de la qualité des fruits

L'exemple de la tomate

La tomate occupe une place importante dans l'alimentation des pays industrialisés. Elle appartient à la famille des solanacées dont toutes les plantes ont pour particularité de synthétiser, dans leurs organes verts, un toxique pour l'organisme : la solanine. Quand la coloration du fruit (qui mûrit) passe progressivement de vert à rouge orangé - par synthèse de pigments caroténoïdes - la toxine disparaît.

La texture du fruit évolue également par action d'une enzyme qui hydrolyse le ciment intercellulaire – ce dernier liant entre elles les cellules de la pulpe d'une tomate verte puis mûre. Le fruit devient mou et rapidement non comestible. Quant au goût, il évolue par modification de l'expression des arômes, en composition et en quantité, d'une variété à l'autre, au fur et à mesure que l'on se rapproche de la date de maturité.

La consommation actuelle des tomates - en toutes saisons et dans tous les pays développés - implique un transport sans altération des qualités gustatives. C'est pourquoi la modification des caractéristiques du fruit mûr est LA préoccupation première des chercheurs en biologie moléculaire. Au cours des dix dernières années, ils ont tenté d'améliorer les lignées commercialisées. Ils sont parvenus à déterminer différentes étapes du métabolisme de la maturation du fruit et à en isoler les facteurs.

Les enzymes à l'origine de la fragmentation du principal ciment entre les cellules de la pulpe de la tomate mûre (la pectine) entraînent une modification de la texture du produit, peu appréciée des consommateurs et des distributeurs.

Or, les scientifiques ont réussi à isoler des gènes capables de bloquer la synthèse de ces enzymes. Le résultat obtenu a été un ralentissement notable du ramollissement des fruits – ce qui devrait permettre une cueillette à un stade plus avancé de maturation.

Ainsi le consommateur se verra proposer une tomate à chair plus ferme avec une teneur en sucre augmentée, donc plus savoureuse. Cela permettra également d'allonger la durée du stockage comme celle du transport.

L'exemple du melon

Certains fruits, comme les melons, ont une maturation dépendant de la synthèse d'éthylène. La date de la récolte est difficile à décider et la durée de conservation du fruit une fois cueilli relativement brève. Pour retarder l'évolution du fruit récolté, la technique de mise au froid est souvent utilisée mais elle peut altérer certaines qualités gustatives.

Les chercheurs en génétique moléculaire ont réussi à diminuer la teneur en éthylène interne. Ils ont fait synthétiser (par la plante) des gènes antisens, inhibant la synthèse de l'éthylène ou sont intervenus au niveau de la perception du signal éthylène par les cellules de la pulpe du fruit.

La cueillette de ces melons pourrait alors se faire à un stade de maturation nettement plus avancé, ce qui permettrait une augmentation de la teneur en sucre, un goût plus prononcé, un transport et un stockage de plus longue durée.

De plus, ce blocage de maturation étant réversible par traitement avec de l'éthylène d'origine extérieure à la plante, la dernière étape de maturation pourrait être obtenue par séjour dans une atmosphère riche en éthylène, peu de temps avant la vente.

Commentaires

pourquoi faire si compliqué quand on peut faire si simple ?

pour obtenir des tomates savoureuses et des melons exquis, riches en gout et en vitamines, il suffit de les cueillir à maturité, au plus près de leur lieu de récolte.

pourquoi parler des maladies cardio ici ? on sait que c'est à cause d'une alimentation déséquilibrée (trop de viande, sucre) et de la sédentarité.

et comme vous l'avez dit, le régime crétois suffit. pas besoin d'ogm. et puis, pourquoi adopterions nous tous un régime crétois ? chaque région, chaque pays a son régime qui est adapté aux besoins des habitants. les USA ont un environnement, l'envie et la surconsommation. et pourtant ils ont des légumes eux aussi.

soyez sérieux, nous n'avons pas besoin de tomates ou de melons génétiquement modifiés. surtout pour des raisons aussi bancales.

 

"l'homme cherche à résoudre par la technique, ce qui doit etre résolu par la politique". on est pas dupes de vos discours. quoique si, si on en croit vos chiffres des cultures OGM en 2011. ah, mais ces pays n'avaient pas le choix. en France on l'a et on dit non. mais les ogm arrivent quand meme. qui est-ce qui ne dit pas tout au peuple ?