Production de Vitamine A

La carence en vitamine A affecte, d'après l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) entre 100 et 200 millions d'enfants. Cette carence est responsable de graves troubles oculaires, de cécité infantile et du décès de plus d'un million d'enfants chaque année. Or, les tentatives de diversification nutritionnelle ou de suppléments en vitamines atteignent difficilement toutes les personnes concernées.

C'est pourquoi des chercheurs ont travaillé sur l'enrichissement en vitamine A, (ou en précurseurs de vitamine A) de composants de base de certains régimes alimentaires. C'est le cas d'un riz transgénique appelé "riz doré".

Recherches

Par l'introduction de trois gènes dans du riz, des chercheurs allemands ont réussi à restaurer une voie de biosynthèse du bêta-carotène (pigment précurseur de la vitamine A).

Le bêta-carotène existe naturellement dans le riz (synthétisé dans l'enveloppe) mais ne s'exprime pas dans son albumen (dans le grain). En effet, l'enveloppe du riz étant éliminée de manière à améliorer sa conservation, les grains consommés ne contiennent plus de bêta-carotène.

Grâce à l'introduction de ces nouveaux gènes, ce nouveau riz produit naturellement du bêta-carotène dans son albumen. Cette molécule colore alors les grains en jaune, d'où le surnom de "riz doré". Une fois assimilé, le corps humain transforme le bêta-carotène en vitamine A.

Les teneurs obtenues jusqu'à présent ne fourniraient pas aux populations démunies en vitamine A, les quantités qui leur seraient nécessaires - en tous cas pas par cette seule voie. Mais, les effets de carences plus ou moins prononcés pourraient être sensiblement allégés.

La diffusion de variétés ainsi améliorées passera par l'introduction des mécanismes d'activation de cette synthèse dans les variétés cultivées localement.

Cette méthode est également employée - par ces mêmes chercheurs - pour de futures applications à d'autres carences alimentaires, notamment en fer qui touche un nombre plus important encore de personnes.