17 mai 2011 : A quand une vraie recherche sur les plantes tolérantes à la sécheresse ?

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Avec la sécheresse qui sévit actuellement en France et ses conséquences pour l’agriculture, la question de la gestion de l’eau est plus que jamais d’actualité. Les déficits pluviométriques empêchent les cultures de se développer normalement.

Outre la gestion de l’irrigation et les bonnes pratiques agronomiques, l’amélioration génétique est une voie prometteuse pour rendre l’agriculture plus économe en eau.  C’est pourquoi, de nombreux programmes de recherche sont menés dans le monde afin de développer des plantes tolérantes à la sécheresse. Ce sont par exemple des variétés de maïs, de blé ou de pomme de terre qui préserveront leur potentiel de production en cas de stress hydrique. 

Que ce soit en Europe, aux États-Unis ou en Afrique,  priorité est accordée à la recherche sur les céréales, base de l’alimentation mondiale. De nombreux partenariats public-privé concernent le blé et les céréales des pays du sud, riz, sorgho ou mil. Toutefois, le maïs, culture importante pour le nord et le sud, est la plante la plus étudiée.

«La tolérance à la sécheresse est un axe de recherche important mais complexe. Elle implique en effet l’intervention de nombreux gènes », explique Philippe Gracien, porte-parole des professionnels des semences et de la protection des plantes. « Toutefois, certains projets sont très avancés ; certains ont même déjà abouti à l’obtention de variétés pratiquement  commercialisables. Ainsi les agriculteurs du Middle West aux Etats-Unis devraient pouvoir bénéficier de deux variétés de maïs tolérantes à la sécheresse en 2011 et 2012* »,  poursuit P. Gracien.

 

« Face à la sécheresse actuelle,  la France gère l’urgence et prend des mesures à court terme, mais ne résout pas la question du stress hydrique pour les années à venir.  Les agriculteurs français doivent avoir le choix et bénéficier de toutes les solutions disponibles ou en développement dans le monde pour sécuriser les productions, tout en produisant mieux et de manière durable et répondre ainsi aux besoins de la société. Le manque de volonté politique et d’investissements en recherche sur les biotechnologies végétales, dont notamment les OGM, en France est vraiment regrettable. Car la piste génétique semble une des solutions clés à la question du stress hydrique», conclut P. Gracien.

 

**Déc 2010 quelles sont les perspectives d’amélioration génétique de plantes cultivées tolérantes à la sécheresse ? : http://www.fondation-farm.org/spip.php?article729

 

Pour toute information complémentaire merci de contacter Valérie Carlon :

Tél. : 06 12 21 08 30; e-mail : valerie.carlon@wanadoo.fr

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