Beaucoup de plantes consommées produisent naturellement des substances qui leur permettent de se défendre contre certains insectes ravageurs.
Le maïs génétiquement modifié, dont la mise sur le marché a été autorisée dans l'Union Européenne, produit une substance (toxine Bt) destinée à le protéger d'une chenille (la pyrale) - qui peut détruire jusqu'à 20 % des récoltes.
Cette substance a fait l'objet d'études approfondies : elle s'est révélée parfaitement inoffensive pour l'homme et pour tous les animaux, à l'exception, précisément, des chenilles de ce type. Des tests de toxicité aiguë et chronique ont en effet démontré que les vertébrés en particulier ne sont pas sensibles à la toxine Bt.
Elle est utilisée depuis plus de 30 ans aux États-Unis où elle est dispersée par hélicoptère sur de grandes surfaces telles que les forêts.
Les biotechnologies contribuent à l'amélioration des qualités gustatives des aliments (fruits, légumes et féculents). L'objectif étant de fournir aux consommateurs éloignés des lieux de production des produits aux arômes développés.
Des tomates à maturation retardée plus savoureuses : Ces tomates ont la propriété de résister au ramollissement accompagnant leur mûrissement. Ainsi, elles se conservent mieux, ont davantage de saveur et contiennent plus de vitamines - car elles peuvent être récoltées à un stade de maturation avancée. Elles sont commercialisées aux Etats-Unis depuis 1994.
Des melons plus sucrés qui se conservent plus longtemps : Par transgénèse, on introduit, dans le melon, un gène qui contrôle sa maturation et diffère le ramollissement qui accompagne son mûrissement. Ces melons, qui peuvent alors mûrir plus longtemps sur pieds, ont une teneur en sucre et arômes plus importante. Le produit n'est pas encore sur le marché.
Des bananes aux arômes et au goût plus développés : Ces fruits exotiques sont actuellement ramassés «verts», avant maturité, dans leur zone de production. Par transgénèse, il est possible de bloquer pendant un certain temps l'activité du gène contrôlant la maturation du fruit, retardant ainsi son ramollissement. Ces bananes peuvent donc mûrir plus longtemps sur pieds et arriver sur nos tables plus sucrées et avec plus d'arôme, comme c'est le cas dans les pays producteurs.
Un riz plus parfumé : Grâce à l'identification du principal gène responsable de l'arôme du riz, il sera désormais possible de coupler l'amélioration qualitative avec la performance agronomique. Ainsi, seront bientôt disponibles pour les consommateurs de nouveaux riz Basmati et Thaï plus parfumés.
L'amidon modifié présent dans de nombreux produits alimentaires n'a, a priori, rien à voir avec l'amidon provenant du maïs (ou d'autres plantes) génétiquement modifié.
La modification de l'amidon peut être réalisée par voie chimique, physique ou enzymatique dans le but de lui donner des propriétés particulières. C'est donc par traitement chimique que l'on obtient de l'amidon appelé modifié.
Par amidon modifié, on entend amidons acétyles, amidons acétyles à réaction glycérique ou à réaction adipique. Ils sont de faible viscosité.
On peut également opérer un traitement chimique par éthérification pour conférer aux molécules d'amidon un caractère électropositif.
Il n'y a pas davantage de risques avec un produit issu d’une plante génétiquement modifiée qu'avec tout autre produit - comme les fruits ou légumes exotiques - nouvellement introduits sur le marché.
Certaines personnes sont allergiques à des aliments courants (arachide, crevette, lait, œuf, poisson,...). Une banque de données mondiale a été mise en place afin de répertorier les protéines responsables de ces allergies ainsi que les gènes qui les produisent (Protein Allergen Database : PAD, issue du National Center for Food Safety and Rechnology).
Cette banque permet aux entreprises de comparer et d’avoir le degré d’homologie entre la séquence de leur transgène et la séquence de ces gènes. S’il y a une homologie entre ces séquences, le sélectionneur ne retiendra pas ce transgène pour le transférer à une plante.
L’AFSSA, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, établissement public de l'État placé sous la tutelle des ministères de la Santé, de l'Agriculture et de la Consommation, est chargée de la veille sanitaire et de la surveillance des produits destinés à l'homme.
Dans le cas d’une demande d’autorisation de mise sur le marché d’une plante transgénique, l’AFSSA est saisie par la Direction générale de l’alimentation. Toutes les plantes génétiquement modifiées sont donc soumises à l’analyse d’un comité d’experts spécialisé "biotechnologies" et par l’AFSSA pendant la demande d’autorisation de mise sur le marché.